Compte rendu de la réunion des linguistes (samedi 13 octobre 2012)
La réunion a lieu au Lycée Saint-Louis à Paris à 14h et rassemble une soixantaine de participants.
Les échanges portent sur le bilan des différents concours.
Centrale
Remy BOULARD indique qu’il n’y a pas eu de retours négatifs sur l’épreuve de synthèse : les notes semblent avoir été étalonnées de manière satisfaisante, même si les perceptions ont pu être différentes pour les langues où le nombre de candidats était peu élevé.
Catherine LE PARC explique que des consignes d’indulgence ont été données en ce qui concerne la mention des sources et l’absence de conclusion. Cependant, cette année, ces consignes ne seront vraisemblablement pas renouvelées. Mais dans l’ensemble, les candidats ont bien compris en quoi consistait l’épreuve. Le rapport n’est pas encore paru. Il y a 5 critères d’évaluation, chacun étant noté sur 10 : grammaire, lexique (richesse et absence de paraphrase), fiabilité, synthèse (structuration et enchaînement ordonné), problématique. Un 6e critère de minoration (5 points retirés, non fractionnables, si la fourchette du nombre de mots n’est pas respectée ou si le nombre de mots n’est pas mentionné). Le jury ne dispose d’aucun corrigé rédigé.
Références aux articles : dans l’introduction et dans le corps du devoir.
Sylvie WATKINS fait remarquer que, dans les consignes officielles du concours, il est indiqué qu’il n’est pas nécessaire de faire référence aux articles. Or, Catherine LE PARC indique qu’il est nécessaire d’y faire référence non seulement dans l’introduction, mais également dans le corps de la synthèse. Par ailleurs, le titre donné doit rester factuel, ne doit pas chercher le jeu de mot.
Michel THEBAULT souligne que, dans le barème proposé, les critères extra-linguistiques représentent 60% de la note. Dans ces conditions, on peut se demander si celles-ci sont le reflet du niveau d’anglais des candidats. De l’avis général, les notes obtenues au concours sont plus généreuses que celles obtenues pendant l’année.
Des collègues d’anglais remarquent que cette épreuve ne permet pas aux bons élèves de mettre en valeur leur culture, alors que les élèves médiocres peuvent trouver des stratégies pour s’en tirer à peu près. D’autres, qui sont pourtant bons en anglais, n’ont pas l’esprit de synthèse et ne parviennent pas à avoir des notes qui reflètent leur niveau.
En espagnol, une collègue insiste sur le trop grand nombre de documents dans le sujet donné (7 documents).
A l’oral, l’épreuve consiste en un compte rendu et un commentaire de texte, avec intégration d’un passage de lecture, suivi d’un dialogue avec l’examinateur. Catherine LE PARC indique que le concours n’a pas l’intention de rendre l’anglais obligatoire. Par ailleurs, les conditions de préparation ne semblent pas optimales (il n’y a pas de salle de préparation, et les candidats préparent et passent dans la même salle).
CCP
Une collègue demande s’il est nécessaire de donner un titre à la contraction. Il convient de s’en tenir aux consignes, qui n’y font pas référence.
Une autre collègue demande s’il est nécessaire d’annoncer un plan pour l’épreuve orale. Pour Michel THEBAULT, l’essentiel est que le candidat sache de l’anglais, fasse un commentaire intelligent et soit méthodique. Que le plan soit annoncé de manière un peu scolaire ou plus élégamment importe peu par rapport à l’ensemble. La réunion du concours CCP aura lieu le 14 novembre
ATS
Il n’y aura plus à l’écrit qu’une seule épreuve de langue de 2h, en anglais exclusivement, coefficient 2. A l’oral, le choix est limité à l’une des trois langues suivantes : anglais, allemand, espagnol, coefficient 2.
Agro
Rémy BOULARD informe les participants que des menaces planent sur les épreuves écrites de langue de ce concours (la justification donnée étant que les épreuves orales et écrites évaluent doublement les mêmes compétences). Mais rien n’est encore décidé : l’UPLS, mise au courant de ces avant-projets s’est associée à l’UPA (Union des professeurs des classes préparatoires Agro-Véto) pour fournir un argumentaire de défense conjoint auprès des décideurs chargés de ce dossier au Ministère de l’Agriculture. C’est pourquoi, lors de la réunion avec le jury, l’UPLS a insisté sur le caractère probant et peaufiné de l’épreuve écrite actuelle, qui pourrait néanmoins évoluer vers un autre modèle, une évaluation anonyme de l’écrit restant la meilleure garantie d’impartialité et d’égalité des chances. D’autres réunions de travail seront organisées prochainement pour affiner les choix. En tout cas, si cette réforme est maintenue, le changement n’interviendra pas avant 2015.
Un participant demande si l’épreuve orale actuelle consiste en une restitution mot-à-mot ou une reformulation, en raison d’une imprécision dans le rapport ( NB confirmation a été donnée par les responsables de langues de ce concours, contactés ultérieurement)
Il convient de lire
EPREUVE VIDEO AGRO (10 minutes)
« La bande vidéo d’environ deux minutes est visionnée deux fois consécutives en continu. Le jury attend une restitution en anglais de ce qui est dit dans le document. Cela signifie rendre compte de la manière la plus exhaustive possible du contenu de l’extrait : noms, dates, chiffres, lieux, faits, opinions… Les images sont bien sûr à prendre en compte, en tant que soutien à la compréhension. Mais la description des images ne peut se substituer à la restitution. »
Mines
L’anglais devient obligatoire cette année. Cela va conduire à une grande disparité de formations (ex : à Chaptal il a été décidé de faire passer cinq colles par an aux élèves de sup et de spé qui ne font pas anglais LV1 ; à JB Say, ils auront trois colles par an, mais pris sur les crédits attribués au soutien).
ENS
Une collègue demande si, à l’oral, les candidats ont toujours le choix entre deux textes, un texte scientifique et un texte plus général.
Place de la LV2
De nombreux collèges évoquent la question de la LV2. Il apparait que les élèves de LV1 et LV2 sont mélangés. La mise en place des groupes de compétences au lycée ne fait que renforcer cette situation. Certains collègues expliquent qu’il est possible de faire des évaluations différenciées en fonction du niveau atteint dans la langue. D’autres font observer qu’il difficile de maintenir des exigences élevées pour préparer la synthèse Centrale dans un groupe qui compte des élèves de LV2 très faibles.
Place et rôle de la traduction
Rémy BOULARD rend compte enfin de la position adoptée par l’UPLS dans les discussions engagées avec le Ministère sur la rénovation des programmes des classes préparatoires scientifiques. Plusieurs réunions ont déjà eu lieu et un texte devrait être publié au Journal Officiel dans les prochains mois. Il n’y aura pas de changement fondamental par rapport aux programmes existants mais plutôt une réécriture en termes de compétences. L’UPLS s’est notamment opposée à l’instrumentalisation des langues dans le cadre de possibles TIPE et insisté pour le maintien de la traduction comme possible activité pédagogique.
Une discussion s’engage alors sur la pertinence et l’utilité de la traduction dans la préparation au concours scientifiques, les uns la considérant comme inadaptée au activités professionnelles des futurs ingénieurs et incohérente par rapport aux méthodes et programmes du lycée, et soulignant qu’elle doit être réservée aux spécialistes, les autres soulignant au contraire son rôle formateur pour tous et le travail de précision sur la langue qu’elle permet.
Des bulletins et des fascicules d’annales sont distribués aux membres qui ne les ont pas reçus par la poste.
Des collègues distribuent des sujets de synthèse qu’ils ont conçus ainsi que les mises en œuvre pédagogiques et les corrigés. Ce travail collaboratif précieux sera prochainement diffusé dans la partie ‘privée’ du site.
La réunion se termine vers 16h30.
Compte rendu rédigé par Christophe Repplinger